La Déviation

 

 

Projet réalisé dans le cadre de L’exposition Rond Point durant le festival de la bande dessinée d’Angoulême 2014.

Rond-point – Une exposition autour de La Déviation

Tourner en rond n’est pas nécessairement un mal. On peut toujours mieux tourner, en ouvrant de nouvelles voies. Ou, plus exactement, tourner autrement, comme l’Arzach de Moebius sur son ptérodactyle, et créer sa propre sortie du rond-point.
C’est ce que proposent les vingt jeunes auteurs réunis pour cette exposition qui aura lieu pendant le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême : suivre le chemin tracé par un illustre ainé pour dévier à leur tour. Et donc essayer d’emprunter un autre chemin. Les œuvres présentées seront donc tournées autour des sept planches de La Déviation de Moebius, nouvelle fantastique mettant l’auteur et sa famille en scène sur une route imaginaire. Récupérant et réinterprétant cette idée, les auteurs présentent donc une déviation personnelle de La Déviation, clef de voûte de cette exposition.
Pour cela, c’est la Bande dessinée elle-même, dans une sortie de la route du livre plus ou moins contrôlée, qui est déviée. Il s’agit d’extraire du livre une pratique artistique promise à la difficulté d’être exposée pour en conserver son principe, s’affranchir du format de la planche et chercher à voir la Bande dessinée en dehors du papier relié.
Le spectateur est invité à découvrir des dispositifs particuliers et autant de créations originales comme des variations à différents degrés, partant soit d’un détail qui compose la bande dessinée de Moebius, soit d’un personnage, ou, plus largement, du principe même d’une narration qui refuse sa linéarité.
Finalement, le sens de cette déviation est de chercher à voir où la Bande dessinée peut s’aventurer. Or, quoi de plus normal que de repartir d’une première déviation marquante pour tenter d’en formuler de nouvelles ? C’est sur ces ramifications et autres petits chemins que vous convient les différents artistes présents dans cette exposition.

Ce travail est un assemblage, un collage de toutes les références qui ont de près ou de loin inspiré Gir pour “la déviation”, que ce soit au niveau de la narration avec des auteurs comme Claire Brétecher ou Marcel Gotlib, ou du graphisme. On retrouvera des dessins de Gustave Doré, Virgil Finlay, en passant par Nikita Mandryka et Winsor McCay. La structure du collage rappelle une célèbre case de “la déviation”.